Sevrage tabagique

Arrêter de fumer rend plus heureux !

Voici ce que révèle une étude scientifique, publiée le 14 février 2014 dans la revue British Medical Journal : contrairement à une idée reçue, ne pas fumer diminuerait le stress, l'effet d'un arrêt du tabac pourrait être "équivalent ou supérieur à celui d'antidépresseurs utilisés dans le traitement de l'anxiété ou des troubles de l'humeur".

Ainsi l'arrêt de tabac dope le bien-être mental, au moins autant qu'une cure d'antidépresseurs. Ceux qui ont réussi à cesser de fumer sont moins déprimés, moins anxieux, moins stressés et ont une vision plus positive de la vie que ceux qui n'ont pas réussi à le faire.

Nous connaissons tous les méfaits du tabac : le tabac tue un fumeur régulier sur deux et fait perdre 20 à 25 ans d'espérance de vie. C'est la première cause de mortalité évitable en France, responsable de 44 000 cancers (25 % de l'ensemble des cancers et 81 % des décès par cancers broncho-pulmonaires), de pathologies cardio-vasculaires, de maladies respiratoires et de 73000 décès prématurés chaque année dans notre pays.

Alors pourquoi les fumeurs continuent-ils à fumer?

Parce qu'ils ont perdu leur liberté face au tabac. La cigarette peut entraîner une dépendance au même titre que l'alcool, les tranquillisants et d'autres drogues. Le tabac contient de la nicotine, une substance très addictogène qui se rend au cerveau instantanément après chaque bouffée de cigarette. La nicotine modifie le fonctionnement du cerveau : le fumeur se sent à la fois de meilleure humeur, plus calme et plus alerte.

Au fur et à mesure que le temps passe et que ces effets se dissipent, la personne risque de voir son niveau d'énergie baisser et son humeur se détériorer, d'où le besoin de recevoir une nouvelle dose de nicotine. C'est là que le cercle vicieux s'installe : plus on fume, et plus la quantité de nicotine nécessaire augmente.

Les fumeurs persistent à fumer non seulement parce qu'ils sont devenus dépendants de la nicotine, mais aussi parce qu'ils ont l'impression que la cigarette joue un rôle utile dans leur vie: détente, relaxation, temps de pause, respiration...

Ainsi, parce que le tabac entraîne une dépendance physique, psychique et comportementale, le sevrage tabagique est parfois difficile à mettre en place et à maintenir, malgré la volonté ou le désir du fumeur... 60 % des fumeurs déclarent, en effet, avoir envie de s'arrêter de fumer!

Vous avez essayé seul, et n'y êtes pas arrivé? N'hésitez pas à faire appel à un professionnel de santé spécialisé. Cet accompagnement est un des facteurs clés pour arrêter de fumer, que vous souhaitiez bénéficier d'une aide médicamenteuse ou pas, le projet de soins sera adapté à vos besoins et vos souhaits : substitution nicotinique, traitements médicamenteux, thérapie comportementale et cognitive, psychothérapie, relaxation, cigarette électronique...Différentes approches sont possibles.

Chaque fumeur est un cas particulier. Le tabacologue l'aide à comprendre pourquoi il continue à fumer, à comprendre ce qu'il trouve et ce qu'il croit trouver dans la fumée de sa cigarette, évalue sa dépendance. Il augmente la confiance en soi que ressent ce fumeur dans ses capacités à réussir dans cet arrêt du tabac et travaille sur l'estime de soi. Après évaluation et diagnostic, le tabacologue propose au patient l'éventail des stratégies possibles répondant à ses attentes.

Cesser de fumer est un choix, votre propre choix

Mais maintenant vous savez aussi que cesser de fumer rend plus heureux. Pourquoi ne pas tenter l'arrêt du tabac ? Des spécialistes peuvent vous accompagner dans cette démarche.

Où consulter?

A Gap, les consultations de tabacologie pour les patients externes sont orientées sur le Centre de Soins d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA), 10 rue Carnot à Gap (Tel: 04 92 53 87 66), où ils pourront être reçus par une diététicienne tabacologue.

Au CHICAS, l'offre d'aide au sevrage tabagique est la suivante:

  • L’Équipe de Liaison et de Soins en Addictologie (ELSA) intervient sur les sites de Gap et de Sisteron auprès des personnes hospitalisées, afin de proposer aux patients fumeurs une aide au sevrage tabagique, qu'ils s'inscrivent dans une démarche d'arrêt du tabac, ou dans une substitution de confort, lorsque le patient est en difficulté pour fumer selon ses besoins (perfusion, immobilisation, douleurs...)
  • Sur le site de Sisteron, une infirmière spécialisée en addictologie reçoit les consultants externes, demandeurs d'aide au sevrage tabagique, un vendredi sur deux.
  • Au centre hospitalier de Barcelonnette, Madame le Docteur Claude Nevière assure des consultations de tabacologie, les 2ème et 4ème mercredis de chaque mois.

Pour toute information et rendez-vous :

Secrétariat d'addictologie les lundi, jeudi et vendredi

Tél. 04 92 40 27 81