
26 janvier 2021
Le don d’organes permet de sauver des vies !
Le Procureur de la république et le CHICAS souhaitent informer de la signature d’un protocole qui pourra faciliter les prélèvements d’organes et ainsi permettre à des patients inscrits sur liste d’attente d’être opérés.
Les prélèvements sur donneurs en état de mort encéphalique ou décédés après arrêt circulatoire ne peuvent être réalisés que dans des établissements de santé titulaires d’une autorisation de prélèvement délivrée par le directeur de l’Agence Régionale de Santé : c’est le cas du CHICAS.
Sur le plan médical, une première évaluation par l’équipe de coordination hospitalière est effectuée pour recenser un éventuel donneur. Elle est réalisée grâce à la consultation du dossier médical et peut nécessiter la réalisation d’examens biologiques ou radiologiques. Cette première recherche de contre-indication permet d’arrêter le processus de don d’organes en cas de contre-indication absolue au prélèvement et d’éviter une démarche inutile auprès des proches.
Ensuite, s’il n’existe pas de contre-indication au prélèvement, la coordination hospitalière mène, en conformité avec les recommandations de l’Agence de la biomédecine, un entretien avec les proches pour les informer de la possibilité du don d’organes et/ou de tissus et connaitre la volonté du patient concernant cette question. Même en cas de positionnement favorable, la coordination peut interrompre à tout moment la procédure en cas d’anomalies découvertes lors des examens ou de refus manifesté par la famille.
Toutefois le prélèvement d’organes peut être empêché par un obstacle médico-légal. Le magistrat (Procureur de la République ou Juge d’instruction en cas d’ouverture d’une information judiciaire) doit être contacté sans délai pour tout décès dont la cause est inconnue ou suspecte, qu’il s’agisse ou non d’une mort violente.
L’intervention du médecin légiste est ainsi requise aux fins de réaliser un examen exhaustif et émettre son avis sur les prélèvements d’organes envisagés. C’est donc dans ce cadre qu’un avis est sollicité au service de médecine légale du CHU Grenoble-Alpes qui pratiquera l’autopsie médico-légale.
Le protocole signé ce jour a pour objectif de limiter au maximum les oppositions judiciaires aux prélèvements d’organes, en encadrant au mieux ces prélèvements, et de coordonner l’ensemble des intervenants judiciaires et hospitaliers.